L’eau à Singapour

Pompon atterrit à Singapour, la vibrante cité-état, pour clôturer en beauté son tour d’Asie.

Malgré son climat équatorial, synonyme de pluies importantes et régulières, Singapour a connu par le passé des périodes de sécheresse critique. C’est de moins en moins souvent le cas maintenant depuis la mise en place du projet NEWater en 2003, visant à ajouter une nouvelle source d’approvisionnement aux sources déjà existantes: retenues des eaux de pluies, importations depuis la Malaisie, dessalement de l’eau de mer et traitement des eaux usées qui sont réinjectées dans les usines.

Pompon a ainsi pu boire directement de l’eau du robinet, et c’est bien la première fois du voyage qu’il peut le faire !

Mais attention, avoir de l’eau à disposition aussi facilement ne signifie pas qu’il faut oublier à quel point elle peut être précieuse : Ainsi en février 2010, Singapour a connu un moins extraordinairement sec, au cours duquel l’agence nationale de l’eau (PUB) a émis des consignes d’économie de l’eau aux citoyens singapouriens : prendre des douches moins longues, ne pas prendre de bains.

Ce travail de sensibilisation de la population est mené en continu auprès de l’ensemble des élèves de collège au travers d’un programme éducatif très particulier : organiser des visites des réservoirs d’eau de la ville pour montrer aux jeunes singapouriens l’importance de l’eau au quotidien.

Merci à Sawako pour les précieuses informations !

L’énergie au Vietnam

Après 3 semaines au Vietnam, nous partons pour le Cambodge…
Mais d’abord, un peu d’infos sur l’énergie au Vietnam !

L’énergie au Vietnam

 1. Les ressources

Les ressources énergétiques au Vietnam sont encore assez mal connues ou peu exploitées. Le pays dépend pour beaucoup de ses voisins : la Chine essentiellement mais aussi le Laos et Singapour.
Le Vietnam peut néanmoins compter sur des ressources hydrauliques importantes. Concernant les hydrocarbures, la production de pétrole se maintient à un niveau constant depuis les années 2000, du fait du déclin des anciens champs pétroliers que vient tout juste compenser l’exploitation de nouveaux gisements offshores. Une très grande partie des produits pétroliers raffinés sont importés de Singapour, le Vietnam ne disposant que d’une seule raffinerie à l’heure actuelle.
Les réserves de charbon sont trop profondes pour permettre une exploitation satisfaisante, la production sert à alimenter les centrales à charbon du pays mais ne suffit pas à couvrir tous les besoins en électricité.

 2. La consommation

Le niveau de consommation par habitants est très faible : 0,76 tep (Tonne Equivalent Pétrole), à mettre en regard des 3 tep consommées en Russie.

Comment la consommation est elle repartie ?

Nous pouvons noter une très grande part de la Biomasse dans la consommation finale (bois et déchets végétaux), équivalente à la somme des parts du Gaz et du Pétrole. La Biomasse tend néanmoins à décliner suite à une décision du gouvernement vietnamien pour endiguer les effets dévastateurs de la déforestation.

 

 3. Enjeux et perspectives

Le Vietnam vise une part de 5% d’énergies renouvelables dans son approvisionnement énergétique d’ici 2020 mais estime en même temps que le pétrole représentera 56% de la consommation totale d’énergie.

Le nucléaire civil va fortement se développer également, avec le projet de construction de 2 centrales nucléaires, en coopération avec la Russie pour l’une et le Japon pour l’autre.

Le Vietnam a ratifié le protocole de Kyoto en septembre 2002, ses émissions de CO2 sont stables depuis 2008.

Néanmoins, la construction de 7 nouvelles centrales à charbon est planifiée dans les années à venir…

sources : Enerdata

L’énergie en Chine

Nous avons maintenant quitté la Chine, un pays qui dégage une énergie immense et qui nous a surpris plus d’une fois. Voici venue l’heure de la fiche énergie de la Chine !

L’énergie en Chine

 1. Les ressources

Les ressources énergétiques en Chine sont variées : pétrole (14 années de réserves prouvées), gaz naturel (la Chine en est le 7ème producteur mondial), hydraulique (le barrage des Trois Gorges est le plus grand barrage et la plus grande centrale électrique du monde). Mais la Chine est avant tout le pays du charbon, en tant que premier producteur mondial avec 3,2 Giga tonnes par an !

Néanmoins, le pays a un tel besoin en énergies avec son taux de croissance du PIB dépassant les 10% qu’il a maintenant besoin d’importer une grande quantité de ressources : La Chine est en effet le premier importateur mondial de charbon, et le troisième pour le pétrole (derrière les USA et le Japon).

2. La consommation

La consommation par habitant reste faible : 1,8 tep (tonne équivalent pétrole), ce qui reste inférieur à celle de la Russie (3 tep) et de la Pologne (2,5). Elle est néanmoins en croissance forte puisqu’elle a plus que doublé depuis 2000 .

Comment la consommation est elle repartie ?

Là aussi le charbon domine le sujet : 67% de l’énergie consommée par les chinois pour le transport, les infrastrucutres et l’electricite vient du charbon. Le reste se partage entre le petrole (17%), la biomasse (8%), le gaz (4%), l’hydraulique et le nucléaire (4%).

 

3. Enjeux et perspectives

Les principaux enjeux des années à venir sont :

• l’amélioration de la sécurité des approvisionnements énergétiques (augmentation de production et, surtout, diversification des sources d’approvisionnement en prévision d’une dépendance énergétique accrue)

• la poursuite de la réforme du secteur électrique en sécurisant l’approvisionnement des industries en pleine expansion et en se tournant de plus en plus vers les sources d’énergie renouvelables (solaire, éolien  hydraulique). La Chine prévoit ainsi d’investir dans ce secteur 180 milliards de dollars d’ici 2020.

 

sources : Enerdata

Rencontre avec la Mongolie

Apres 25 jours en Russie, nous arrivons en bus en Mongolie le 5 septembre. 12 heures de trajet au total, passage de frontière inclus.
Changement radical d’ambiance et de paysages après quelques kilomètres en Mongolie : des étendues immenses de prairies bordées de collines, aucune trace humaine sur des centaines de kilomètres… Un pays vide (c’est presque le cas : la Mongolie est le pays où la population est la moins dense du monde avec une densité de 1,5 habitant par km2…)


Première rencontre avec un cavalier qui “gare” son cheval pour aller faire les courses à la supérette du coin, premières yourtes aperçues sur le bord du chemin, et en parlant de chemins, premiers tours de roue sur des pistes poussiéreuses.
Nous sommes loin de nos paysages urbains, et curieux de découvrir ce pays si différent et le mode de vie de ses habitants.

L’énergie en Russie

c’est la fin de notre deuxième étape, la Russie, l’heure de la fiche sur l’énergie !

L’énergie en Russie

 1. Les ressources

Les ressources énergétiques en Russie sont très importantes : avec un tiers des réserves mondiales de gaz, le pays est le principal fournisseur de l’Europe.

La Russie détient aussi 5% des réserves mondiales de pétrole, qui font d’elle le deuxième plus gros exportateur de pétrole au monde.

La Russie est autosuffisante en énergie, elle n’importe aucune ressource.

2. La consommation

Le prix de l’énergie étant maintenus très bas par l’Etat*, le niveau de consommation par habitants est important : 3 tep (Tonne Equivalent Pétrole), contre 2,5 tep pour la Pologne.

 

*Les prix de l’énergie sont administrés par l’Etat. Jusqu’en 1992, ils étaient maintenus à des prix inférieurs aux prix de production. Depuis, l’Etat tend à libéraliser les prix petit à petit, mais ceux-ci restent en dessous des prix pratiqués en Europe. Par exemple, le litre d’essence coute 60 centimes d’euros !

 

comment la consommation est elle repartie ?

Le gaz représente 55 % de la  consommation finale, le pétrole 21%, le

charbon 15 %.

 

3. Enjeux et perspectives

 

Le gouvernement veut aller vers plus d’efficacité énergétique :

la Russie a ratifié le protocole de Kyoto en novembre 2004, s’engageant ainsi à ramener ses émissions de CO2 au même taux qu’en 1990.

D’autre part, un décret de 2008 fixe à 40% les gains d’efficacité énergétique d’ici 2020.

 

La politique énergétique en Russie a plusieurs objectifs :

- réformer les monopoles existants, notamment par une libéralisation des secteurs électricité et gaz,

- développer les capacités de production d’électricité,

- initier de nouveaux développements pour le pétrole et le gaz en Arctique,

- restructurer l’industrie du charbon,

  • baisser les couts de production en général,

- promouvoir les énergies renouvelables qui pourraient couvrir jusqu’à 30%  des besoins du pays (estimation de l’lAIE)

 

sources : enerdata

L’énergie en Pologne

sources : Enerdata

1. Les ressources
La Pologne possède relativement peu d’hydrocarbures (réserves de 13,1 Mt de pétrole ; 98 Gm3 pour le gaz naturel) hormis le charbon : 17.2 Gt de reserves charbonnières font de la Pologne au neuvième rang mondial.
Focus : le charbon
La production régresse lentement depuis 2000 (132 Mt en 2010, contre 163 Mt en 2000). Elle avait auparavant chuté de près de 40% entre 1988 et 2000. Plus de 55% de la production charbonnière est destinée à la production d’électricité et environ 14 % à l’exportation.

2. La consommation
La consommation d’énergie totale par habitant est de 2,5 tep dont 3 400 kWh d’électricité (2010).



La structure de la consommation finale s’est récemment modifiée du fait des fermetures industrielles. Ainsi la part de l’industrie dans la consommation finale est passée de 40% en 1990 à 25% actuellement (33% en incluant les usages non énergétiques). Cette diminution s’est faite au profit du secteur des transports dont la part a fortement augmenté (de 12 % à 25 % en 2010) et du secteur résidentiel- tertiaire (dont la part est passée à 42 %).

3. Enjeux et perspectives
La Pologne est confrontée à un double défi: d’une part la modernisation et la restructuration du secteur énergétique, particulièrement du secteur charbonnier, d’autre part l’achèvement de la privatisation et de la déréglementation du secteur de l’énergie.
La Politique Energétique de la Pologne à l’horizon 2030 définit cinq objectifs principaux : améliorer l’efficacité et la sécurité énergétiques, diversifier le mix électrique par l’introduction du nucléaire (politique non modifiée après Fukushima), augmenter la part de la consommation d’origine renouvelable, développer des marchés énergétiques compétitifs et limiter les impacts environnementaux.